Qui es-tu ?
Je suis Anne-Flore Maman Larraufie. Je dirais que je suis une personne qui a à coeur de faire croître les choses et les gens. De faire grandir ce qui l’entoure et ceux qui l’entourent.
Je suis Anne-Flore Maman Larraufie. Je dirais que je suis une personne qui a à coeur de faire croître les choses et les gens. De faire grandir ce qui l’entoure et ceux qui l’entourent.
D’où viens-tu et où en es-tu actuellement ?
Je suis française et c’est important pour moi. Je viens de divers horizons que j’ai construits à travers ma vie académique et professionnelle. Ils ont tous une logique même si de prime abord on ne dirait pas ! (rires). J’ai des activités dans le monde entier, avec des interlocuteurs tous différents. Mon mari et ma famille sont en France, j’ai quatre maisons dans le monde... en fait, je dirais que ma maison principale est l’avion ! (rires). Il y a plusieurs volets dans ma vie professionnelle, le premier est le volet entrepreneurial : j’ai créé ma société Semio Consult quand j’étais en doctorat. Je n’avais pas spécialement de vocation d’entrepreneur mais j’ai eu un client, un jour, qui m’a demandé une facture et c’est comme ça que j’ai créé ma structure. Semio Consult couvre des études, du conseil et de la formation sur les sujets liés au comportement du consommateur et à la gestion de l’image de marque. Mon doctorat portait sur la contrefaçon et je suis devenue experte du Made in France. J’ai travaillé sur ce sujet avec Arnaud Montebourg, c’est vraiment une histoire d’opportunité. Je n’aime pas faire de plans sur l’avenir, je prends les choses comme elles viennent. Ensuite il y a le volet académique : je dirige plusieurs programmes à l’ESSEC : le SMIB (ndlr : Mastère Spécialisé en Strategy and Management of International Business) et le Master 2 en Management des Industries du Parfum et de la Cosmétique. Pour finir, il y a le volet théorique / expert : je continue de faire de la recherche académique, de manière libre, ce qui vient nourrir mon expertise. J’ai également grandement besoin du terrain et de la réalité : il faut vulgariser, former les professionnels, mettre le fruit de la recherche à la disposition de l’entreprise. Il est essentiel de faire le pont entre l'académique et le pratique. Comment je parviens à faire tout ça ? Je me considère comme paresseuse dans le bon sens du terme : je maximise l’efficience. Je fais beaucoup de choses, mais j’optimise mon temps de travail dans la semaine pour garder du temps et faire ce que je veux. Il faut faire un maximum de choses en un minimum de temps.
Comment te considères-tu en 3 mots ?
Je dirais en premier que je suis persévérante. Ensuite je donnerais le mot “challenge” : j’aime me challenger, ne pas rester dans une zone de confort, j’ai besoin d’être mise dans une situation de risque. Je dirais même que j’aime le danger. Puis je dirais que j’essaie d’être bienveillante, je cherche toujours à être dans la justesse et à aider.
Quel serait un jour “normal” dans ta vie ?
Il n’y a pas de jour normal. Une vie avec des jours normaux est une vie ennuyeuse. Il faut tous les jours des jours différents.
Quelle expérience considères-tu comme la plus impactante dans ta carrière aujourd'hui ?
Incontestablement la formation militaire. J’ai intégré Saint-Cyr après une prépa Math Sup / Math Spé. Ça a été incroyablement formateur, c’est l’école de la vie. Je voulais travailler dans le renseignement ou être attachée militaire dans une ambassade. Je me suis blessée et on m’a dit qu’il n’était pas sûr que je puisse être envoyée à l’étranger. Je ne m’étais pas engagée dans l’armée pour être dans un bureau, j’avais 22 ans et je me suis dit : “soit tu attends de savoir, soit tu bouges”. J’ai bougé et j’ai intégré le SMIB à l’ESSEC. Mais l’enseignement militaire est irremplaçable. J’étais en filière ingénieure et au-delà de l’aspect technique on y trouve un enseignement humain qu’on n’a nulle part ailleurs, par exemples des séminaires sur la philosophie de la mort. On vous forme à être un officier, à prendre des décisions qui peuvent avoir un impact sur votre vie et sur la vie d’autres personnes. C’est très profond. C’est aussi une école qui apprend à réfléchir sur soi, à avoir la maîtrise de soi. On développe de grandes capacités de leadership. On vous apprend aussi l’organisation puisqu’on a trois formations en même temps : la formation d'ingénieur, la formation scolaire militaire et la formation militaire de terrain. Le volume horaire est important, c’est une formidable école pour apprendre à multitasker.
Je dirais en premier que je suis persévérante. Ensuite je donnerais le mot “challenge” : j’aime me challenger, ne pas rester dans une zone de confort, j’ai besoin d’être mise dans une situation de risque. Je dirais même que j’aime le danger. Puis je dirais que j’essaie d’être bienveillante, je cherche toujours à être dans la justesse et à aider.
Quel serait un jour “normal” dans ta vie ?
Il n’y a pas de jour normal. Une vie avec des jours normaux est une vie ennuyeuse. Il faut tous les jours des jours différents.
Quelle expérience considères-tu comme la plus impactante dans ta carrière aujourd'hui ?
Incontestablement la formation militaire. J’ai intégré Saint-Cyr après une prépa Math Sup / Math Spé. Ça a été incroyablement formateur, c’est l’école de la vie. Je voulais travailler dans le renseignement ou être attachée militaire dans une ambassade. Je me suis blessée et on m’a dit qu’il n’était pas sûr que je puisse être envoyée à l’étranger. Je ne m’étais pas engagée dans l’armée pour être dans un bureau, j’avais 22 ans et je me suis dit : “soit tu attends de savoir, soit tu bouges”. J’ai bougé et j’ai intégré le SMIB à l’ESSEC. Mais l’enseignement militaire est irremplaçable. J’étais en filière ingénieure et au-delà de l’aspect technique on y trouve un enseignement humain qu’on n’a nulle part ailleurs, par exemples des séminaires sur la philosophie de la mort. On vous forme à être un officier, à prendre des décisions qui peuvent avoir un impact sur votre vie et sur la vie d’autres personnes. C’est très profond. C’est aussi une école qui apprend à réfléchir sur soi, à avoir la maîtrise de soi. On développe de grandes capacités de leadership. On vous apprend aussi l’organisation puisqu’on a trois formations en même temps : la formation d'ingénieur, la formation scolaire militaire et la formation militaire de terrain. Le volume horaire est important, c’est une formidable école pour apprendre à multitasker.
Que ferais-tu différemment maintenant qu’il y a plusieurs années ?
Je ne ferais rien différemment.
Quel conseil partagerais-tu avec les jeunes ?
Deux conseils qui sont intimement liés : le premier, passionnez-vous ! N’oubliez pas que ce que vous allez faire toute votre vie, il faut que ce soit quelque chose que vous aimez. Arrêtez de faire des plans sur le futur, trouvez ce qui vous fait vibrer, allez-y à fond et croyez en vous. Le second : arrêtez de penser avec votre tête, pensez avec votre cœur.
Comment priorises-tu les choses/tâches dans ta vie quotidienne ?
Je commence toujours par ce que je n’ai pas envie de faire. Comme ça, c’est fait ! (rires). Mais je n’arrive pas le matin en organisant ma journée. J’ai appris à l’armée à gérer la complexité et la méthode agile. Je ne priorise pas et je réussis à organiser l’ensemble des choses que j’ai à faire pour maximiser le temps de la journée.
Quelles sont tes facteurs clés de motivation ?
La nouveauté, le challenge, l’inconnu : je fuis la routine. J’aime aussi faire des rencontres physiques ou thématiques, j’aime la découverte. Chaque journée est une source de découverte et d’apprentissage. Chaque jour, je vais me construire dans ma vie et donc aider d’autres gens à se construire à leur tour.
De manière générale, es-tu satisfait(e) de ta performance personnelle et/ou professionnelle aujourd’hui ?
Jamais. Je ne suis jamais satisfaite de ma performance professionnelle c’est une constante. J’ai une tendance à toujours sous-évaluer ce que je fais, ce qui m’a desservi dans ma carrière. Quand j’étais chez Guerlain en stage après le SMIB, je travaillais énormément mais comme je ne mettais jamais en avant ce que je faisais, mes supérieurs ne le voyaient pas et ne mesuraient pas l’ampleur de mon travail.
D’après toi, quels sont les éléments clés pour finaliser des projets avec succès (d’un point de vue personnel et professionnel) ?
Je pense que la première chose c’est de savoir où on veut aller. Pas en termes de résultat mais en termes d’objectif. Quel est mon horizon ? Il faut également se mettre des deadlines. La seconde chose, qui fonctionne très bien pour moi, c’est de définir une structure, des étapes. Avant de réfléchir au contenu je fais toujours un squelette, du début à la fin. Par exemple, quand je travaille sur un nouveau cours, je mets les titres des chapitres sur mes slides et après je les remplis. Il faut avoir une vision globale, une vue d’ensemble et penser à l’articulation avant de réfléchir au contenu. Le dernier point c’est de toujours être dans une attitude d’anticipation, jamais dans la réaction. Quand on est dans la réaction on ne gère que l’urgence.
Penses-tu avoir un équilibre de vie entre l’aspect personnel et l’aspect professionnel ?
Sur le plan professionnel et personnel j’ai trouvé un bon équilibre. J’ai une vie personnelle qui s’est construite avec un mari pour qui mon mode de vie est compatible. C’est très important, l’équilibre ça s’atteint à deux. Donc tout va bien.
Comment gères-tu ton environnement personnel au vu de ton succès professionnel ?
Je ne cherche pas à le gérer. Je suis entourée de gens qui peuvent avoir de la jalousie mais je m’en fiche car si on se préoccupe de ce genre de chose on n’avance pas. Alors les gens pensent ce qu’ils veulent et j’avance sans eux. Certains me disent que je fais trop de choses différentes. A ceux-là je réponds que moi je m’ennuie. C’est une question de dosage et une question de point de vue. J’essaie de leur expliquer que plus j’ai de choses à faire, plus je suis rapide à les faire, alors que si je n’ai qu’une seule chose à faire, je suis moins focus. C’est un paradoxe personnel.
Penses-tu que l’impact des femmes ait changé au cours des dernières années ?
Je pense que l’impact des femmes a changé car historiquement il y a plus de femmes qui travaillent et à des postes de moins en moins administratifs, plus décisionnels. Je ne suis pas du tout féministe, j’ai toujours pensé que forcer des quotas était la pire idiotie du monde. La diversité et la minorité je les ai vécues : on était douze filles sur 210 à Saint-Cyr. Pour moi, le concours est le système le plus égalitaire possible mais statistiquement il y a moins de femmes qui passent le concours. À Saint-Cyr, j’étais différente et ça rafraichissait le système car j’ai fait différemment. À partir du moment où on a l’apparition ou l’augmentation du nombre de personnes d’une autre catégorie ou d’un autre genre, ça modifie structurellement la manière de fonctionner d’une société ou d’une organisation. Si on commence à dire : “Incroyable ! Elle est devenue DG de sa boîte”, ça veut dire qu’elle ne pouvait pas le faire et que ça a un caractère d’exception. Il y a une mauvaise médiatisation de ce genre de sujet, on ne devrait pas pointer la différence. Je suis vraiment contre ce genre de pratique, on devrait comprendre que c’est normal. Ce qui compte c’est l’outcome global d’un groupe. De la diversité naît la richesse mais si on pointe la diversité alors on tue la richesse et on replace les gens dans leur unicité.
D’après toi, quel est l’élément clé sur lequel les femmes devraient se concentrer actuellement ?
Justement, ce qui est clé c’est cette normalité. Il faut arrêter de faire remarquer qu’une femme gagne bien sa vie, a un beau métier, exerce une fonction dite “masculine”. Il faut juste se dire que c’est normal car sinon c’est maintenir les femmes dans une situation minoritaire.
félicitation
RépondreSupprimermerci!
SupprimerPour me contacter et / ou en savoir plus sur mes activités & publications:
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Hi thankks for posting this
RépondreSupprimerthanks Jeffrey !
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