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Sarah Nafaa empowhers


Qui es-tu ?
Je suis une rêveuse qui a décidé que les rêves étaient là pour être réalisés. J’ai 24 ans, je suis entrepreneuse dans le domaine des technologies de l’apprentissage. J’ai créé Mooky Skills il y a bientôt 3 ans, avec pour but de changer le paradigme de la réussite dans l’apprentissage.
L’idée c’est d’avoir une plateforme qui crée 7,125 milliards de chemin pour arriver à une compétence en se basant sur le profil cognitif de l’utilisateur et en utilisant toutes les ressources pédagogiques existantes.

D’où viens-tu et où en es-tu actuellement?
Je viens de la banlieue où j’ai grandi avec mes parents, j’ai arrêté les études après mon BTS en alternance (assistante manager) pour me lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
J’ai tout appris dans ma propre école, celle que je me suis construite durant ces 3 ans.
Aujourd’hui je continue de faire grandir Mooky Skills avec mon associé Luis Arias. Nous avons réussi avec très peu de financement à développer une plateforme ainsi qu’un test à validité scientifique autour des profils cognitifs, la machine est lancée. Comme je suis une pile électrique, je porte plusieurs casquettes entre les associations desquels je fais partis comme Rueil Digital où je développe des ateliers et parcours pour les entrepreneurs de l’ouest parisien et des cours de programmation pour les enfants à partir de 6 ans.

Comment te considères-tu en 3 mots?

Curieuse
Acharnée
Optimiste

Quel serait un jour “normal” dans ta vie?
Une journée normale je me réveille dans le pâté, le temps de me rendre compte que je vais retrouver tout mon écosystème que j’adore au bureau et que je vais faire ce que j’aime. Et c’est parti mes yeux sont grand ouverts, je sais que ce sera une bonne journée.
Une journée normale pour moi c’est 2h de transports dans les dents, de quoi me refaire toute ma playlist en boucle. J’enchaine entre rendez vous, flânerie sur le web ou dans des livres pour faire le plein d’inspiration, beaucoup de café, beaucoup de rire parfois un peu d’énervement mais jamais longtemps .
Une journée normale c’est forcément une journée où j’aide quelqu’un, que ce soit un collègue ou juste un passant. Quand j’aide et que je partage je me sens vivante.
Une journée normale c’est en moyenne 11 000 pas alors une fois dans mon lit y’a plus qu’à allumer Netflix et me laisser emporter par un épisode de Sensé 8 ou encore The Flash. De quoi rêver encore plus.
J’ai décidé de consacrer ma vie à accomplir mes rêves, aussi fous soient-ils, alors une journée normale c’est surtout une journée pleine de rêves qui deviennent réalité.

Quelle expérience considères-tu comme la plus impactante dans ta carrière aujourd’hui?

Durant l’été 2014 je me suis retrouvée sélectionnée comme finaliste de l’Open Education Challenge organisé par la Commission Européenne de l’Education. Arrivée à Barcelone je me suis vite rendue compte que nous n’avions aucune chance de gagner étant donné qu’on avait seulement des maquettes de notre idée, alors que les autres participants en étaient déjà au stand de la vente régulière.
Ce fut le cas nous n’avons pas gagné.
Mais après l’annonce des résultats le jury est venu me voir et ce qu’il m’ont dit a été le meilleur coup de pied aux fesses que je n’ai jamais eu.
Ils m’ont dit cette phrase très simple « N’abandonnez pas , ce que vous faites peut vraiment changer le monde, mais avant d’y arriver vous allez mordre la poussière » Le plus important dans cette phrase pour moi était que j’allais mordre la poussière. Durant mon adolescence j’ai fait beaucoup de boxe, et quand on monte sur le ring on sait qu’on va mordre la poussière mais ce qu’on sait aussi c’est que si on s’acharne alors on peut gagner.
C’est après ce concours que je suis allée voir mon directeur stratégique (quand j’étais en alternance) et que je lui ai demandé si je devais arrêter l’école pour me consacrer à cela.

Que ferais-tu différemment maintenant qu’il y a plusieurs années?
Rien.
Je ne changerai rien, car je suis fière de ce que je suis et de que je pourrais devenir, et si j’en suis là c’est grâce à toute mes erreurs.
Je dis souvent à ma mère que je remercie la Sarah d’hier d’avoir commis toutes ces erreurs, d’avoir pris toutes ces décisions elle font partie de moi comme mon ADN.

Quel conseil partagerais-tu avec les jeunes?
Rêver fort, rêver grand et ne laissez jamais personnes vous dire que vous n’êtes pas capable.
N’écoutez pas les grandes personnes elles sont pleines de préconception de la vie, mise sous le prisme de leur propre vie.
Je vous dirais de vous amuser, de prendre plaisir à faire ce que vous faites, de le faire avec le coeur et l’âme et de toujours vous rappeler pourquoi vous le faites.

Comment priorises-tu les choses/tâches dans ta vie quotidienne?

Généralement je fais les petites choses le matin et les plus longues l’après midi. Pour les tâches qui requièrent de la matière, plus que priorisé, j’ai plutôt tendance à laisser mûrir.
Je m’explique : si je dois travailler sur plusieurs dossiers peu importe leur importance, j’accumule dans un premier temps sur papier les idées autour du sujet, je collecte les informations dont j’ai besoin puis j’arrête, je laisse tourner ça dans tête et c’est elle qui choisit la priorité. Au moment opportun je finis par trouver le fil conducteur dont j’avais besoin pour construire mon dossier.
D’autre part comme beaucoup de personnes j’utilise le couple urgent/important mais je le fait assez naturellement.
Pour conclure je dirai que je n’ai pas de méthode précise et hyper structurée, tout dépendra du contexte dans lequel je me trouve.

Quelles sont tes facteurs clés de motivation?
Ma motivation je la tiens d’abord de cette phrase « C’est avec les petits pas qu’on fait les grandes randonnées » pour moi c’est une vraie philosophie.
Je savoure chaque petit pas comme un petit succès ainsi la route me semble moins longue.
Tous les jours j’ai des petits succès comme le sourire de quelqu’un, un mail où je n’aurais fait aucune faute d’orthographe, une nouvelle idée, un livre qui me fait avancer …
Mon autre source de motivation c’est ma mère. A chaque doute, chaque moment de faiblesse, après chaque rdv, chaque joie c’est elle que j’appelle.
On passe 30 minutes au téléphone à se rappeler à quelle point la vie est belle, à quel point nous avons de la chance toutes les deux d’accomplir ce que nous faisons alors que la vie ne nous a pas gâtée (ma mère a créé son association humanitaire et médicale il y 16 ans alors qu’elle n’avait pas dépassé le stade du CM2 à l’école et est arrivée en France depuis l’Algérie sans savoir parler ni écrire).
Alors on se motive ensemble et avant de raccrocher elle me dit toujours que je mérite tout ce que j’ai, car je suis allée le décrocher par la force de mes bras.

De manière générale, es-tu satisfait(e) de ta performance personnelle et/ou professionnelle aujourd’hui?
La performance comme beaucoup peut toujours être améliorée. Je dirais donc que j’en suis satisfaite car je continue d’avancer.
Ca n’empêche pas par ailleurs que je connais mes faiblesses et mes axes d’amélioration. J’en mets certains de côté faute d’arriver à les réguler pour le moment.
Je pense qu’il faut se laisser le temps, la satisfaction c’est fluctuant. Il y a des jours avec et des jours sans mais l’important c’est d’être heureux au delà de ce qui nous paraît satisfaisant. C’est un peu bateau de dire ça: mais tout est relatif.

D’après toi, quels sont les éléments clés pour finaliser des projets avec succès (d’un point de vue personnel et professionnel)?
Puisque je n’ai que quelques lignes pour répondre, j’ajoute une lecture sur ce sujet qui m’as beaucoup aidé The Achievement Habits de Bernard Roth (l’Art d’arriver au bout des choses).
Pour ma part je parlerais de détermination, de culot et d’amour.
En une phrase : si tu veux quelque chose comporte toi comme si tu l’avais déjà, n’ai pas peur de demander de l’aide, concentre toi sur tes ressources.
Un entrepreneur à dit un jour « il vaut mieux s’excuser que demander la permission ». C’est un vrai état d’esprit quand on veut faire aboutir un projet.

Penses-tu avoir un équilibre de vie entre l’aspect personnel et l’aspect professionnel ?
Je pense avoir un équilibre pour la simple est bonne raison que je ne fais pas la différence. Je n’ai qu’un seule vie dans laquelle je veux être heureuse, épanouie et inspirante.
Une seule vie où je veux construire l’avenir, faire bouger les lignes et impacter la société. Partant de ce principe tout ce que je fais répond à ces critères. J’aime mon travail et j’y prend du plaisir.

Comment gères-tu ton environnement personnel au vu de ton succès professionnel?
Hormis ma famille, les personnes qui composent mon cercle privé font aussi partie de ma sphère professionnelle c’est donc plus simple à gérer. On n’a pas à s’expliquer quand on regarde son téléphone pendant le repas :p
Le facteur le plus dur a gérer quand on est entrepreneur avec une vie à 100 à l’heure c’est l’amour. C’est déjà compliqué de trouver la bonne personne mais alors quand on a beaucoup d’ambition, un emploi du temps fluctuant et peu d’occasion de faire des rencontres ça bouscule un peu les choses.
J’accorde beaucoup d’importance à cet aspect car même si je peux paraître carriériste, la vie de famille est bien au dessus dans mon classement des choses importantes. Je suis encore assez jeune alors je pense que sur cet aspect il me reste beaucoup à apprendre, je fais confiance en l’avenir et me laisse porter. On verra ce qui m’attend.

Penses-tu que l’impact des femmes ait changé au cours des dernières années?Je ne dirais pas que c’est l’impact qui a changé mais plutôt la visibilité de cet impact. Les femmes ont toujours été au devant du changement, l’équipe de Grace Hooper qui étaient les premières à faire de la programmation, les femmes qui sont allées à Versailles en 1789 pour crier au scandale et bien d’autre encore. 

D’après toi, quel est l’élément clé sur lequel les femmes devraient se concentrer actuellement?
Elles-mêmes.
Je pense que le plus grand mal de notre siècle concernant les femmes c’est qu’elles entendent tellement de discours féministes décrivant un état de discrimination envers elles, qu’elle finissent par croire que ça leur arrivera.
Alors je me dis que quand on se concentre sur soi-même, sur ce qu’on est capable d’accomplir, sur nos envies et besoins peu importe l’obstacle qui se trouve devant nous. On trouve un moyen de le contourner ou de le faire disparaître.
Soyons culottée! Si tu penses pouvoir le faire, alors fais-le. Mais ne te trouve pas d’excuse que tu attribuerais à la société c’est ce que je me répète souvent.

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